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Nancy, il était une fois ...

Il etait

le haut du

lièvre

une fois

En 1956, dans un contexte de crise de logement  la ville de Nancy envisage son urbanisation par la construction de nouveaux logements. La municipalité lance alors le programme du Haut-du-Lièvre.

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Autrefois, le plateau du Haut-du-Lièvre était occupé par des prés entourés par la forêt de Haye, avec deux grandes fermes : la ferme Sainte-Catherine et la ferme Saint-Jacques. Il doit son nom à la présence de nombreux lièvres. Le plateau a suscité l’intérêt rapidement en raison de la forêt qui la couvrait mais aussi de son sous-sol. Plusieurs carrières ont en effet été exploitées au fil des siècles. L’entreprise Solvay y exploita le calcaire à partir de 1925 jusqu'en 1984.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une crise du logement sans précédent se fit jour. La municipalité de Raymond Pinchard  engage un gigantesque programme de 3400 logements, dont l'architecte Bernard Zehrfuss fut chargé du projet.  

_1958-68_ la première pierre est posée en 1958. Le grand ensemble prend la forme de deux barres géantes : le Cèdre bleu (400 m, 15 niveaux, 917 logements) et le Tilleul argenté (300 m, 17 niveaux, 716 logements), qualifiées de "plus grandes barres d'Europe".

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Ces barres sont complétées par trois tours en étoile aux extrémités (le Marronnier rouge, le Hêtre pourpre, Le Blanc Sycomore), ainsi que par la tour panoramique achevée en 1971. A la rencontre des deux barres, l’architecte dispose le cœur social du quartier, constitué d’équipements sociaux, sportifs et commerciaux (Les Tamaris, les Ombrelles). L'église de la Vierge des pauvres, réalisée par l'architecte Dominique-Alexandre Louis, complète ces aménagements.

A la fin de sa construction en 1968, le quartier atteint 12.500 habitants.

_1970-80_ du fait de l'explosion du nombre de logements vacants, le Haut-du-Lièvre servit de lieu d’accueil pour les populations d’origine étrangère, modifiant l’image même du quartier.

_1981-88_ l'ensemble fait alors l'objet d'une réhabilitation complète. L'architecte Alain Sarfati est mobilisé pour de premières modifications. Une mairie-annexe, un bureau de poste, un commissariat sont également créés afin de développer la qualité des services et des équipements.

_1990-91_ trois implantations notoires sont également à signaler : un Pôle médical dans les années 90, le Zénith en 1993, ainsi que la nouvelle prison de Nancy en 2009.

_2000_ un vaste programme de rénovation du quartier du Haut-du-Lièvre, renommé plateau de Haye, est lancé sous la direction de l’architecte Alexandre Chemetoff : 

- démolition du Marronnier Rouge,

- disparition du merlon, talus d’une quinzaine de mètres de hauteur qui courait le long de l’avenue Pinchard,

- 2010, déconstruction d'un tiers de la longueur du Cèdre bleu,

- 2011, démolition du Hêtre Pourpre,

- 2012, démolition Blanc Sycomore.

- 2014, ouverture du nouvel Espace Commercial du Plateau.

_2020-24_ dans la continuité de la rénovation urbaine commencée en 2004, le Grand Nancy et les bailleurs se sont engagés dans un nouveau projet de renouvellement visant à favoriser augmenter la diversité de l’habitat et permettre un rééquilibrage du parc de logement (produits en location et en accession), favorisant une mixité sociale et résidentielle, clef de voûte de l’achèvement du désenclavement du quartier.

crédits photos : Archives Municipales de Nancy, Est-Républicain, Image'Est

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