Nancy, il était une fois ...
Il etait
Etonnante destinée que celle qu'a connu cet immeuble du 22 rue Saint-Dizier à Nancy. Propriété d'un maître de forge, puis d'un négociant parisien, elle est transformée ensuite en cinéma, puis discothèques, pour finir aujourd'hui abandonnée et très dégradée.
une fois
la maison
de clodion
La « Maison de Clodion » ou « Maison Demenge-Crémel », située au 22 de la rue Saint-Dizier, présente une façade classée au titre des monuments historiques par arrêté du 25 janvier 1979.
1792 durant la Révolution, le sculpteur Claude Michel, dit Clodion (Nancy 1738- Paris 1814) se réfugia à Nancy chez son oncle maître de forges du nom de Léopold Fabert, dont la maison au 22 rue St-Dizier était en construction. Clodion y installa son atelier et réalisa la décoration de la façade avec des bas-reliefs directement inspirés du métier et des attributs de forgeron. La maison fut bâtie par l’architecte Nicolas Grillot
1873 découverte de l’atelier de Clodion, des épreuves, des œuvres ainsi que son four dans une dépendance du 22 rue Saint-Dizier.
1927 La maison, qui appartient encore à M. Demenge-Crémel,, est louée au directeur de l’hôtel Majestic puis à la société Est-Cinéma qui acquit le droit de transformer l’intérieur. Un véritable désastre, car contrairement au contrat de transformation, tout l'intérieur artistique et très luxueux fut détruit. Seule la façade et les œuvres de Clodion furent sauvegardées.
Après avoir été brasserie en 1912, le bâtiment abrita alors le cinéma Majestic, d'une capacité de 800 places. La façade aux bas-reliefs disparait derrière les affiches et panneaux lumineux.Dans les années 50, la capacité de la salle est ramenée à 550 fauteuils.
1980 le "Majestic" est cédé au circuit "Para France" qui ferme définitivement la salle au début des années 80.
La Maison de Clodion sera ensuite occupée par plusieurs discothèques dont "Le café des Anges", pour être finalement déserté et très dégradé jusqu'à nos jours.