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Nancy, au fil des rues

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  avenue   Anatole   France

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Nous sommes à la fin du XIXème siècle. Après la défaite française de 1870, l'Alsace et la Moselle, annexées par l'Allemagne, génèrent une migration très importante de ses habitants vers Nancy, devenue première grande ville frontalière. En trente ans la population de la ville double pour atteindre plus de 100.000 habitants.

La municipalité doit alors faire face à une crise du logement. La ville s'étend, de nouvelles voies sont ouvertes, dont l'avenue Anatole France, initialement baptisée rue puis boulevard de France. Elle porte aujourd'hui le nom de l'écrivain écrivain français Anatole France.

C'est une période charnière, marquée par la fin du courant Art nouveau et les prémices de l'Art déco. Ainsi, le début de l'avenue s'est développé dans l'esprit Art nouveau, pour terminer style Art déco, certaines constructions étant nuancées des deux courants artistiques.

Tous ces immeubles remarquables, réalisés à partir de 1910, sont l'œuvre de grands architectes (Louis Déon, Charles Masson, Fernand César, César Pain, etc ...)

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 boulevard    Albert   1er

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Entre la place Godefroy-de-Bouillon et le parc Bonnet, cette grande artère présente un habitat très disparate, composé d'immeubles de différentes époques, d'hôtels particuliers, de maisons, de terrains vierges !!

Le boulevard Albert 1er que l'on parcourt droit devant, mérite davantage d’intérêt, au regard des perles architecturales qu'il présente.

Il porte le nom du roi de Belgique Albert 1er, surnommé le roi soldat, du fait de sa forte implication dans le conflit de la 1ère guerre mondiale. Le maréchal Foch lui confia par ailleurs pour mission la reprise les Crêtes de Flandres. La région de Lorraine fut unanime dans la reconnaissance de cette perte que fut la mort accidentelle du roi le 17 février 1934. Ainsi, le 04/10/1934 fut inauguré en son hommage, le monument situé place Godefroy-de-Bouillon.

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 rue et rond-point   Lepois

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A proximité du centre ville et de la place Thiers, la rue Lepois est un lieu tout à fait unique à Nancy, présentant un ensemble d’hôtels particuliers et d'immeubles bourgeois à l'architecture remarquable.

Cette rue, ouverte en 1875, fait éloge à Charles Lepois  (1563-1633), médecin français, professeur et doyen de l'école de Médecine de l'Université de Pont-à-Mousson.

A l'extrémité gauche de la rue, se trouve le Rond-Point Lepois. Secteur appartenant à M. Beaupré, initialement constitué d'une impasse au milieu d'un terrain de 4000 m², déserté des acquéreurs pendant 20 ans.

 

Fin XiXème, la création du rond-point, puis de l’octogone a permis de relancer la construction de dix hôtels particuliers réalisés par l’architecte Bourgon.

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 rue des    Bégonias

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Cette rue essentiellement résidentielle, marquée par la présence de nombreuses demeures style Art Nouveau réalisées au début du XXéme siècle, est un écrin de trésors architecturaux.

La rue doit son nom aux productions de fleurs de François Félix Crousse (1840-1925), horticulteur et spécialiste mondial du bégonia, qui créa plusieurs centaines de variétés de plantes dans ses serres situées à l'emplacement de l'actuelle rue. C'est en 1893 que Félix Crousse demanda l’ouverture de cette rue à travers sa propriété.

En 1902, quelque cinquante familles, tous notables seront propriétaires dans la rue des Bégonias. Les immeubles et maisons sont construits selon les plans des plus grands architectes de l’époque (Déon, Bourgon, Gutton et Hornecker).

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 rue   Félix Faure

La rue Félix-Faure, du nom du président de la République française Félix Faure, fut inaugurée quatre ans après sa mort, en 1903.

 

D'une grande cohérence architecturale, avec un alignement d'édifices de même hauteur, la rue Félix-Faure est marquée par la présence de nombreuses demeures de style École de Nancy, réalisées notamment par César Pain, à l'origine des premières constructions au début du xxe siècle.

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 rue   Pasteur

La rue Pasteur, proche du parc Sante-Marie, bénéficie de la présente d'immeubles et villas remarquables, notamment la Maison du peintre Afred Renaudin, construite en 1902 par Georges Ambiel, par l'architecte Lucien Bentz.

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rue  Saint- Dizier

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Du XVI° au XVIII° siècles, furent construits  un grand nombre d’hôtels, ainsi que quatre églises  (église Saint-Roch, église des religieuses du Saint-Sacrement, église des Capucins, et l'église du Noviciat et du Collège des Jésuites. Seul subsiste le Noviciat qui fut fondé en 1602, à cet endroit, par Antoine de Lenoncourt. Après l’expulsion des Jésuites, le Collège fondé en 1616, fut installé dans les murs de cet ancien Noviciat (1768). II devint, en 1805, Hospice des Enfants Trouvés,  créé par Stanislas.

Aujourd'hui, la rue Saint-Dizier, très dégradée durant les dernières décennies, reprend progressivement de son allure, grâce aux rénovations de son patrimoine, aux restaurations d'immeubles et reconversions commerciales.

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La rue Saint-Dizier qui relie la porte Saint-Nicolas (place des Vosges) à la rue Stanislas, est une des artères principales de la Ville-Neuve créée par le duc Charles Charles III à la fin du XVIème siècle. Elle croise notamment la rue Saint-Jean, autre axe majeur au carrefour dénommé Point Central.

Elle porte le nom du petit village de Saint-Dizier, bâti au nord de Nancy, détruit pour être intégré dans la nouvelle ville, et renforcer les défenses au nord.  Après sa destruction, il ne subsista que trois maisons, d'où le nom porté par l'actuel quartier situé à son emplacement. Le duc offrit en compensation aux habitants, des terrains dans la Ville-Neuve, pour pouvoir leur permettre de construire de nouvelles maisons et de se reloger.

Elle porta les noms successifs suivants : "1ère Grande-Rue", "2ème Grande-Rue", "faubourg Saint-Dizier", "Grande-rue du faubourg Saint-Dizier", "rue de la Constitution" en 1791 et enfin "rue Saint-Dizier" depuis 1814.

rue  Saint- Jean

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Cette rue est avec la rue Saint-Dizier, un des deux axes majeurs de la Ville Neuve de Charles III. Limitée à l'Ouest par la porte St-Jean, construite de 1604 à 1620, aujourd'hui disparue, et à l'Est par la porte des Moulins, située à la hauteur de la Cathédrale. La rue tire son nom du ruisseau Saint-Jean qui suivait son cours et formait l'étang Saint-Jean.


Lors de la réalisation en 1605 de la Ville-Neuve par Charles III, les remparts, à peine terminés, furent détruits et reculés vers l’Est. La nouvelle porte Saint-Georges remplaça la porte des Moulins et fut construite de 1608 à 1610.

 

Dès le XVIII° siècle, on prit l’habitude de distinguer la rue primitive (rue des Moulins) et la rue Saint-Georges.

Aujourd’hui, la rue Saint-Jean reste une des principales rues de Nancy et l’une des plus commerçantes. Les constructions d'origine sont pratiquement toutes disparues. Bien que disposant encore de quelques pépites architecturales du début du XXème siècle, la rue a perdu de sa superbe avec les idées modernismes des années 60, et la tristesse grisâtre de la ligne de la tram.

  avenue de    Strasbourg

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Située dans le quartier Saint-Pierre - René II - Marcel Brot, la longue avenue rectiligne qui relie la place des Vosges à l'église de Bonsecours honore la ville de Strasbourg depuis le 6 août 1873, pour sa résistance durant la guerre de 1870. La partie de la place des Vosges à l'avenue du Docteur-Heydenreich a été débaptisée pour prendre le nom d'avenue du Maréchal de-Lattre-de-Tassigny.

Cette longue artère, malgré un habitat sans grand intérêt, présente cependant plusieurs bâtiments historiques et lieux remarquables :

- l'Hôpital Central, construit à partir de 1879 par Prosper Morey, avec son entrée monumentale, sa cour intérieure, sa  chapelle,-

- l'Hôtel de la Mission Royale, créé par Stanislas, inauguré en 1743. Il accueillit les Jésuites et sera Séminaire jusqu'en 1907. Aujourd'hui, occupé par le campus Sciences-Po. 

- l'œuvre street-art du graffeur Vhils

- le parc Olry, légué à la Ville par Achille Olry, avec sa porte monumentale provenant de l'Hôtel Mahuet,

- la maison de Coriolis,

- l'église ND de Bonsecours, construite sur commande de Stanislas sur l'ancienne chapelle de Bonsecours. Réalisée par Emmanuel Héré entre 1737 et 1741, pour devenir la sépulture de Stanislas.

rue des    Dominicains

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Communément appelée rue des Dom’s, c'est la plus ancienne rue de la Ville-Neuve de Charles III. En prolongement de la Grande Rue, elle quittait Initialement la ville médiévale par la primitive porte Saint-Nicolas (disparue au XVIII° siècle) et constituait l'axe principal du faubourg Saint-Nicolas qui aboutissait jusqu'à Saint-Nicolas-de-Port. Cette route ancienne, qui remonte au Moyen Age, fut conservée par Charles III, lorsque fut tracé le plan de la Ville Neuve.

 

 

Les Dominicains s’y installèrent en 1640 à l’emplacement approximatif du n° 40 actuel, grâce à une fondation de François du Hallier, gouverneur de Nancy. Leur église, reconstruite au XVIII° siècle, se trouvait à l’emplacement du passage du Casino. Les Dominicains furent dispersés à la Révolution et leur couvent, vendu comme bien national, fut entièrement détruit. En 1843, le Père Henri-Dominique Lacordaire restaure en France l’Ordre des frères prêcheurs. Le couvent des Dominicains se situe 4, rue Lacordaire,

|bâtiments remarquables

no 4 : devanture de magasin de style art nouveau inscrit au titre des monuments historiques depuis 1994,
no 38 :
pharmacie du Ginkgo, de style art nouveau,
no 57 :
Maison des Adam, édifice classé au titre des monuments historiques depuis 1946.

|ses anciens noms

1611 : rue Neuve Saint-Nicolas,

1728 : rue des Jacobins (autre nom des Dominicains),

1754, à la Révolution : rue Jean-Jacques Rousseau,

1814 : dénomination actuelle.

rue Saint-Nicolas

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La sinueuse rue Saint-Nicolas est la plus ancienne voie de la Ville-Neuve  construite par le duc Charles III en 1590. Elle a repris en effet l'itinéraire de la vieille route médiévale qui menait de Nancy à Saint Nicolas-de-Port. C'est pour cette raison qu'elle est la seule à ne pas avoir un tracé rectiligne.

Initialement, la vieille route de Saint Nicolas-de-Port s’arrêtait aux remparts, au-delà desquels elle ne fut pas prolongée. Pour sortir de Nancy, il fallait emprunter la rue Saint-Dizier, puis la nouvelle porte dite de Saint Nicolas et par l’actuelle avenue de Strasbourg. L’ancienne route de Saint- Nicolas perdit donc sa fonction initiale. Ce n’est qu’en 1871 que la rue Saint-Nicolas fut de nouveau ouverte, hors les murs, par le percement de la rue de La Salle, à travers les anciennes fortifications.

 

Elle présente une alternance de quelques façades renaissances au milieu d'édifices de style classiques, dont certaines portes sont protégées au titre des monuments historiques.

Aujourd'hui, la rue Saint-Nicolas, malgré des travaux récents d'aménagements de voirie, a hélas perdu une grande partie de sa superbe, par la présence anarchique de commerces très disgracieux, d'équipements divers installés en dépit du bon sens, sans respect de l'environnement, et par un patrimoine en souffrance d'entretiens et de rénovations.

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|ses anciens noms

- rue Neuve Saint Nicolas,

- rue du Faubourg Saint Nicolas,

- 1793 : à la suite de la Révolution, rue des Sans-Culottes,

- 1795 : rue Descartes,

- 1796 : rue Voltaire,

- 1814 : dénomination actuelle.

 

Saint-Nicolas est le saint patron des lorrains, depuis que le duc René II, en reconnaissance de sa victoire de Nancy (1477), le consacra à la Lorraine, en édifiant notamment la basilique de Saint-Nicolas-de-Port.

|bâtiments remarquables

La plupart des maisons de cette rue sont de beaux hôtels du XVIII° siècle.

_9 : immeuble, un des mieux conservés de Nancy, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1998 pour son intérieur du XVIIe siècle .
_11 : immeuble, inscrit au titre des monuments historiques depuis 1946 pour sa porte avec vantaux en menuiserie.
_27 : immeuble, dont la porte d'entrée est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1946.
_30 : immeuble, avec une porte cochère et les vantaux en menuiserie inscrits au titre des monuments historiques depuis 1946.

_31 : sur la rue Drouot, ouverte en 1842, se trouvaient les dépendances du couvent des religieuses du Saint-Sacrement.

Les n°_96 et 98 furent, en 1624, le couvent de Notre-Dame du Refuge, fondé par Elisabeth de Ranfaing. Ce couvent s’installa, en 1696, dans la rue des Quatre Eglises.

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