Nancy, il était une fois ...
Il etait
StanIslas
une fois
Rien ne prédestinait ce roi déchu du trône de Pologne à devenir le dernier duc de Lorraine.
Après une existence mouvementée, faite d'exil et d'errance, Lunéville s'impose à lui comme un havre de paix, où il peut donner la pleine mesure de son tempérament de prince humaniste et généreux.
LeszcynSki
Né le 20 octobre 1677 à Léopol en république des Deux Nations (actuelle Lviv, en Ukraine) et mort le 23 février 1766 à Lunéville est un aristocrate polonais, roi de Pologne de 1704 à 1709 puis de 1733 à 1736 sous le nom de Stanislas Ier et grand-duc de Lituanie dans le cadre de la république des Deux Nations.
Roi déchu par deux fois, suite aux conflits russo-suédois, il va connaître une longue période d'exil à compter de 1714.
En 1725, le mariage surprenant de Louis XV avec sa fille, Maria Leszczyńska, sort la famille de son triste exil et propulse de nouveau l'ancien roi sur la scène européenne.
A l'issue de tractations politiques difficiles, Stanislas reçut en viager les duchés de Lorraine et de Bar, duchés qui reviendraient dans le giron de la France à sa mort. Stanislas pris possession des duchés de Bar, puis de Lorraine en 1737, sous la tutelle du représentant du roi de France, le chancelier Chaumont de la Galaizière, installé au palais de l'intendance (Gouvernement).
Sans pouvoir politique, mais doté d'une confortable rente annuelle de 1 500 000 livres, il s'installera au château de Lunéville, s'entourant d'une cour royale, réalisera de nombreuses œuvres sociales destinées aux plus faibles, et deviendra pour la Lorraine et en particulier pour Nancy un immense bâtisseur.
On lui doit notamment la réalisation de l'ensemble XVIIème, composé de la place Stanislas, de la place de la Carrière et de la place d'Alliance, toutes trois inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983.
En février 1766, il est gravement brûlé par sa robe de chambre qui prend feu au contact de la cheminée. C’est à la suite de ces blessures qu’il meurt le 23 février 1766. La Lorraine devient définitivement française. Son corps est inhumé dans un cercueil en plomb surmonté d'une couronne et de deux sabre au centre de la crypte de l'église Notre-Dame de Bonsecours de Nancy, un monument funéraire est construit derrière l'autel de l'église face à celui de sa femme. En reconnaissance à sa générosité et ses réalisations, les nancéiens lui attribueront le surnom de "Stanislas, le Bienfaisant".
